Mc Donald’s m’a tuer
Voilà un bail que ton amie journaliste n’avait plus foutu les pieds au McDo. Pour un tas de raisons valables (opposition de principe, tentative de végétarisme, goût modéré pour les frites).
Question : mais que s’est-il passé pendant que j’avais le dos tourné ? Qu’est-il advenu de l’ «expérience McDo» ? Cette incursion au royaume de la malbouffe, rue des Pyrénées, n'a été qu'une suite de déceptions terribles.
1- il est interdit de s’adresser directement au monsieur derrière sa caisse. Pourquoi ? On ne sait pas. On commande son menu comme on recharge son passe Navigo : sur une borne.
2- il est interdit de « stationner dans le restaurant ». C’est à dire qu’après avoir commandé sur la borne, on est prié de sortir du bordel et d’attendre la livraison dans la rue, devant un guichet extérieur. Comme au McDrive, sauf qu’en l’occurrence il s’agit d’un McPiétons. De mon temps, on choisissait sa queue et on faisait la course avec les copains, ça faisait partie du trip.
3- Enfin, et c’est sans doute le plus grave : on ne peut plus demander un sundae caramel avec beaucoup de caramel et beaucoup de cacahuètes. La borne automatique n’est pas disposée à te donner du rab. Si tu veux double-dose de caramel, c’est possible, mais tu payes double.
Ultime catastrophe : les cahuètes sont livrées à part, dans un minuscule sachet en plastique. Quand je l’ai eu entre les mains, j’ai failli pleurer. Cette standardisation de la cahuète m’a foutue en l’air.
McDo a tué le plaisir transgressif que j’avais à pousser sa porte. #ToutFoutLeCamp