Le monde d’avant
Ami lecteur, il est possible, ces derniers temps, que tu ressentes comme un léger sentiment d'impuissance. De trop plein, d'étouffement. Permets-moi de te livrer quelques trucs et astuces perso.
> Lire des journaux à faible connotation intellectuelle, de préférence parus avant le 13 novembre. Quitte à aller les chercher dans la poubelle jaune.
Parcourir la presse du monde d'avant (ou la presse du monde parallèle, aussi appelée "presse féminine") a procuré à ton amie journaliste un sentiment d'apaisement formidable. Quelle joie de laisser échapper des commentaires aussi lumineux que "Dis-donc elle a de beaux sourcils" (Vanity Fair) ou encore " Merde alors 400 € le parfum. J'espère que ça sent bon le machin" (Elle).
> Autre jeu sympa : repérer les hommages #Presque #OnVaPasChipoter :
> Ou encore : écouter les courtoisies d'usage, au bureau, dans la rue ou dans la cage d'escalier. Et noter à quel point le décalage entre les gens, à J+15, peut induire de savoureux malaises.
"- Ça va toi ? - Ben moyen. - Ah bon ? Pourquoi ? - Enfin si, moi je vais bien, mais avec ces événements... - Ah oui. Oui oui oui. Bien sûr."