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Fumer de la weed en toute légalité


Autant le confesser : ton amie journaliste ne fume pas de cannabis. La dernière fois que j'ai essayé, j'ai vu tout jaune, j'ai entendu parler une brosse à dents, et je me suis évanouie. Du coup, le fait que la Californie autorise la fumette thérapeutique m'était un peu passé au-dessus de la tête. En revanche, l'info n'avait pas échappé à mon camarade Mule, également en vadrouille californienne, qui n'avait aucune intention de quitter le pays avant de s'être légalement démonté la tête. Et comme il est bon camarade, il a accepté de raconter ce que Le Guide du routard ne dira jamais.

 

Acheter de la weed en Californie

Auto-requête de Mule, traitée par lui-même

 

Ici, choper de l’herbe par la voie légale revient à se faire sermonner par un chaman et palper par un vigile armé. La seconde chose à savoir, c’est que la fumette n’est autorisée que pour les types malades. Officiellement.

Première étape, trouve ta « clinique » sur le forum Weedmaps.com.

La mienne fait sa pub en faisant dire à une Chinoise sexy en blouse blanche : « Vous avez de la weed ? Procurez-vous une carte pour être tranquille ». Sur place, en bordure du Downtown de San Diego, la Chinoise s’avère être en fait une milf hippy et blanche.

- Mister… Mule ? Why are you here ? - I can’t sleep very well, I’m stressed. - Ok, give me 60 dollars and sit down in front of the TV.

On dirait une salle pour passer le code. Sauf qu’un sticker précise « 9-11 was an inside job » tandis que, dans la télé, une sœur cachée de Christine Boutin explique que les femmes aux dents droites accoucheront plus facilement.

- Muuuuuuule !

La milf crie mon blaze. J’entre dans le cabinet d’un petit homme à la barbe grise. Entre son anglais de San Diego et ma LV1 espagnol, je crois comprendre le mot « sous-marin » et « évite de fumer dans la rue ». Pour finir, ce chaman me donne un petit coup de marteau sur chaque genou et un certif’ m’identifiant « comme un patient qui possède et/ou cultive du cannabis médical ».

Seconde étape, le dispensaire.

Quand on est du coin, on se fait plutôt livrer sa weed. L’appli « EAZE », par exemple, s’engage à débarquer avec tes pochons en moins de vingt minutes. Mais quand t’es un touriste, t’hésites à te faire livrer dans ton Air BNB. Une serveuse aux yeux mi-clos m’indique l’adresse de « la petite maison blanche », au croisement de Market Street et de la 23e. Derrière une palissade, à 18h, se forme une queue de Mexicains et de white trash. Vient mon tour. Je glisse le papier du chaman et mon ID dans une fente. J’entre dans une salle glauque avec un vigile renoi armé qui me fouille et me passe au détecteur de métaux. Puis, il pousse une porte. Des néons éclairent ce qui ressemble à un coffee shop de Dam. Des bocaux de weed, des cookies au THC, des shilums…

A partir de là, tu sais faire.

 

 



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