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Escale (impromptue) à Amsterdam


Cette semaine, ton amie journaliste devait s’envoler pour San Francisco. Malheureusement, le fait d’être dépourvue de cerveau a sensiblement compliqué l’opération. Savais-tu, ami lecteur, que dorénavant, pour entrer aux États-Unis, il faut demander l’autorisation via un formulaire appelé "ESTA" ? Si tu le savais, sois gentil de ne pas la ramener. Parce que mon ignorance a failli me coûter cher (750 €, pour être précise).

Le temps de remplir une demande fissa sur l’ordinateur de l’hôtesse à Roissy, j’ai raté mon premier vol pour Amsterdam, où j’avais ma correspondance. Comme ils étaient sympas les mecs, ils m’ont collée dans l'avion suivant.

Il a ensuite fallu expliquer mon étourderie - longuement-  à la gentille dame néérlandaise : j’ai raté l’avion pour San Francisco. Lorsque le monsieur d’Air France que j’ai eu au téléphone m’a expliqué que mon vol n’était ni échangeable ni remboursable, et qu’en plus c’était ballot parce que maintenant j’allais devoir me payer un Amsterdam - Paris pour revenir me suicider sur ma terre natale, j’ai pleuré.

Et là, le karma. Mes larmes ont apitoyé la dame néerlandaise, qui a changé mon billet en scred en me recommandant de ne pas le dire à mon interlocuteur Air France (qui était revêche). Moralité : j’ai passé la journée et la soirée à Amsterdam, avec une très bonne amie qui vit là-bas, qui m’a emmenée manger la meilleure apple taart du monde, et qui m’a logée dans un canap’ ultra confort.  Merci la vie.

  Ami lecteur, quand tu penses à Amsterdam, tu penses aux coffee shops et aux prostituées dans les vitrines. Tu passes à côté de l’essentiel. Amsterdam, c’est surtout la ville où les enfants ont la morve au nez et où les adultes roulent sans casque.

1- La morve au nez : à la terrasse du café où j’attendais ma sauveuse (cf plus haut), il y avait cet enfant, qui avait littéralement deux coulées de lave verte sous les narines. Sa mère le voyait bien puisqu’elle lui parlait, comme si de rien. Quand l’enfant répondait, son souffle provoquait des bulles de mucus dont je n’arrivais pas à décrocher les yeux, alors que sincèrement, c’était épouvantable. A aucun moment le mouchoir n’est apparu comme une réponse adaptée à la situation.

Quelques minutes plus tard, un papa passe devant le café, main dans la main avec sa petite fille… Dont le nez coulait. Ton amie journaliste en a tiré la conclusion que la morve était un principe éducatif néerlandais, une philosophie de vie, peut-être.

Et bien j’avais raison. Mon amie C., qui côtoie les autochtones depuis deux ans, et qui dissèque leurs marottes sur son blog, me l’a confirmé. Les parents hollandais refusent de courir derrière leur progéniture, que ce soit pour leur mettre un manteau, leur éviter de passer sous un tram, ou leur essuyer le nez. L’objectif étant d’en faire des individus autonomes et responsables qui éviteront d’eux-mêmes le danger. Et chose incroyable, il semble qu’il y ait moins d’accidents domestiques en Hollande qu’ailleurs… Mais beaucoup plus d’enfants sales.

2- Des adultes qui roulent sans casque : en dessous de 50 km/H, le port du casque sur les scooters est facultatif. Ce qui donne un petit air napolitain bien sympa à la Venise du nord…



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