De la supériorité des hippopotames
"Qui est le plus fort entre l'hippopotame et le rhinocéros ?"
Requête de Poufi
Ton amie journaliste ne saurait se laisser déconcerter par la nature de certaines requêtes. D’autant qu’à ma grande stupéfaction, le sujet déclenche des discussions animées à l’apéro... C’est bien qu’il doit avoir un intérêt.
J’ai donc fait des recherches, j’ai trouvé des vidéos d’interactions entre les deux espèces, mais aucune qui permette d’affirmer avec certitude laquelle des deux serait la plus à-même de coller une rouste à l’autre.
En revanche, ton amie journaliste l’affirme avec force et conviction : à choisir, il vaut mieux être un hippopotame qu’un rhinocéros.
Chassé pour sa corne, le rhinocéros est en voie d’extinction. Les spécialistes s'échinent notamment à sauver le rhinocéros blanc, sans grand espoir. "La meilleure chance semble la conception d'un "bébé rhinocéros éprouvette", par fécondation in-vitro", nous explique France 24. On en est là.
Pour sa part, l’hippopotame est si spectaculairement moche que personne n’a l’idée de le tuer pour récupérer quoi que ce soit. Mais ce qui en fait un animal de choix pour notre future réincarnation, c’est sa façon bien à lui de manifester respect et déférence à son supérieur hiérarchique. Les spécialistes appellent leur rituel : « défécation de soumission ».
Je cite l’encyclopédie Larousse : « Un animal dominé se retourne, sort son arrière-train de l'eau, éclabousse généreusement le museau du dominant de ses excréments et les répand par de vigoureux battements latéraux de la queue (…). Tout animal qui pénètre dans la mare ira ainsi « saluer » le dominant et lui signifier qu'il reconnaît son statut de chef ».
Chez les hippos, on rend hommage au chef en lui chiant à la gueule. Qui dit mieux ?