Cure de jus de légumes – pourquoi ?
Il arrive, parfois, que ton amie journaliste ait des idées saugrenues. Par quel étrange processus mental me suis-je retrouvée à entamer une « cure de jus » ? Comment suis-je arrivée à la conclusion que là, ce qui serait bien, c'est de claquer 90€ pour n'avaler que des jus de légumes pendant trois jours, et rien d'autre ?
Je ne sais pas. J’avais trop bouffé, trop fumé, envie de recommencer depuis le début, j’avais plein de trucs mais la vraie question c’est surtout « qu’est-ce que ça peut te foutre » ? C’est ce que je me suis demandée pendant toute la cure, ami lecteur.
Le nombre de personnes qui m’ont fait chier quand j’ai sorti mes 50ml de betteraves au gingembre ou de concombre au fenouil ! C’est comme si j’avais dégainé une carte de membre du Front National. Pire, même.
Mes camarades femelles, puisque il faut reconnaître que c’est d’elles qu’il s’agit, m’ont assaillie de remarques acides. « Tu te trouves grosse ? », « C’est ridicule » « Et t’as pas faim ? ».
Les mecs, eux, n’en avaient rien à taper que je m’envoie des litrons de carotte citron pendant qu’ils avalaient un burger. « C’est quoi ton truc ? Fais gouter ? Dégueu ». Fin de l’histoire. #Tellement Reposant.
Ton amie journaliste n'a pas eu faim (c'est bien foutu, t'avales un truc toutes les deux heures), pas d'envie suicidaire... Mais je n'ai pas non plus remarqué d'amélioration tangible de mon tonus. J'ai mal à mon féminisme, mais j'ai surtout conclu de cette affaire qu'il est des expériences qu’il vaut mieux tenter au milieu des hommes.
