Changement d’heure : à qui profite le crime ?
"A qui profite vraiment cette histoire de changement d'heure ? Moi je dis que c'est un complot des pharmaciens, des oranges et des carottes. Parce que ça te donne juste envie d'aller te coucher a la tombée de la nuit (à 16h, donc) et comme tu ne peux pas, tu prends de la vitamine C pour rester éveillé". Requête d'Anne-Sophie, aussi appelée "CQFD". Amie lectrice, tu formules une hypothèse intéressante en insinuant que ces salopards de lobbies pro-carottes ont une responsabilité dans le passage à l'heure d'hiver.
Renseignement pris, il semblerait que la ruée vers la vitamine C soit aussi due au fait qu'en octobre, nous sommes des dizaines de milliers de gogoles à tomber malades. Par déni de réalité, nous avons persisté trop longtemps dans l'usage de la sandale ouverte quand le mercure aurait exigé d'exhumer les Ugg.
Heureusement amie lectrice, sache que certains ne se laissent impressionner ni par le frimas, ni par les pharmaciens, ni par le lobby des fruits et légumes. Le gouvernement turc, par exemple, a décidé de reculer le passage à l'heure d'hiver, parce que là tout de suite, ça ne l'arrangeait pas, avec les élections qui arrivent. "L’objectif d’une telle mesure vise, selon les autorités, à encourager les citoyens à se rendre plus facilement aux urnes, aux heures où la nuit n’est pas encore tombée", explique France 24. #Astuce
Car quand il fait nuit, on n'a plus envie de rien, et encore moins d'aller voter. Pire, à s'aventurer hors de chez soi, on risque de se manger un camion. C'est la Sécurité Routière qui le dit : "Chaque année, au moment du passage à l’heure d’hiver, est enregistré un pic d’accidentalité et de mortalité dont les piétons sont les premières victimes".
Institué en 1976, après le choc pétrolier, ce foutu changement d'heure est censé réduire la facture d'électricité du pays. Ségolène Royal, à qui on ne la fait pas, a promis de vérifier que les économies réalisées sont substantielles, et méritent de bouffer des carottes et de se payer des sueurs froides en traversant la rue. Peut-être la fin du calvaire.