« Bon courage » : l’expression qui donne -aussi- envie d’en finir
Ami lecteur, sans être complotiste, je crois qu’un dangereux lobby s’est donné pour mission d’éradiquer l’expression « bonne journée ».
J’ai évoqué la dernière fois l’inquiétante propagation de « belle journée », il me faut encore te mettre en garde contre les ravages de « bon courage ». « Bon courage » au collègue que l’on croise à la machine à café, « bon courage » à la caissière du supermarché -qui n’en demandait pas tant-, bon courage matin, midi et soir.
Au temps jadis, on souhaitait du courage à quelqu’un qui s’apprêtait à vivre un moment difficile. Bon courage, toi qui pars à la guerre avec une forte probabilité d'y rester, par exemple. Il me semble très alarmant qu’on l’utilise désormais dans la vie quotidienne.
Car le sous-texte est terrible : « On ne va pas se mentir, ta vie est pourrie. On sait toi comme moi que tu vas en chier pour aller au bout de cette journée, alors bon courage mon vieux, c’est tout ce que je peux te dire ».
Entre « belle journée » -navrant-, et « bon courage » -inutilement pessimiste-, il existe… « bonne journée ». Mesuré, encourageant sans être naïf... Bien, quoi.
#CollectifPourLeMaintienDeBonneJournée