tombe

Annoncer sa mort pour être sûr d’être aimé


Comme tu le sais sans doute ami lecteur, samedi dernier, l'AFP a annoncé la mort de Martin Bouygues. Lequel serait -c'est pas de chance- en pleine possession de ses fonctions vitales. Six jours plus tard, deux chefs à plumes ont démissionné de l'agence de presse, et une enquête en interne essaie de faire la lumière sur cette regrettable bourde.

Il semblerait que le journaliste ait confirmé ses infos auprès de Michel Julien (ci-contre), maire de Saint-Denis-sur-Sarthon (dont le drôle de regard aurait sans nul doute alerté le professionnel de presse s'il l'avait vu en face). L'édile a dit que oui oui absolument, "M. Martin" est mort. Et d'ailleurs Mme Paulette n'est pas non plus au top de sa forme, avec ses histoires de phlébite, mais ça le journaliste s'en foutait. "Je suis très surpris, je ne savais pas qu'on parlait de Martin Bouygues", s'est justifié "M. Michel".

Mais on ne la fait pas comme ça à ton amie journaliste. Cette histoire n'est pas crédible : on est en France nom de Dieu, pas dans la Présipauté du Groland. Il me semble très clair que " M. Martin" a orchestré son décès pour identifier ceux qui l'aiment vraiment. Un souhait bien naturel. Qui n'a jamais imaginé son propre enterrement ? Été submergé par l'émotion en anticipant les discours des proches ? (... Non ? Personne d'autre ?). Imaginer sa mort, c'est la meilleure façon de se réjouir de la vie, n'importe quel Coréen du Sud vous le dira.

Au pays du kimchi et du bibimbap, il y a longtemps que l'on pratique l'auto-enterrement pour se donner la patate. Les séminaires se nomment "Coffin Academy", ils proposent de rédiger lettre d'adieu et épitaphe avant de se mettre dans un cercueil pour voir comment que ça sera quand on y sera pour de vrai. Dans cet article du Los Angeles Times, un des entrepreneurs à l'initiative du concept est formel : "Après ça, vous vous sentez régénéré. Vous êtes prêt à tout recommencer, vous avez fait table rase ".

 

 

 

 

 

Pour reprendre d'un bon pied, M. Martin avait le choix entre ça et une cure de citron chaud le matin. Et maintenant, il sait que Laurence Ferrari et Jean-Michel Apathie l'aiment d'amour. Ca valait bien une blague à l'AFP.

 



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