Les puces de lit, le nouveau sida
"- Tu m'invites à monter chez toi ?
- Non, c'est impossible. N'insiste pas, je n'ai pas envie d'en parler."
Ami lecteur, la punaise de lit, c'est le nouveau sida.
Tu ne peux plus coucher sereinement, tu es gêné d'en parler. Il n'y a ni vaccin, ni traitement, et ça se propage dangereusement.
Les scientifiques sont à pied d’œuvre pour nous délivrer de ce fléau : on a appris cette semaine qu'ils sont parvenus à décrypter le génome de la punaise de lit. C'est te dire à quel degré on est emmerdé, il y a des gens qui ont occupé leurs journées à étudier l'ADN des machins.
Les éminents chercheurs annoncent que les puces de lit sont devenues résistantes à la plupart des insecticides. Mais ils tiennent quand même à partager une bonne nouvelle : elles sont un peu plus sensibles au pschitt pschitt quand elles sont encore au stade de nymphe.
Truc de ouf, les nouveaux-nés sont plus vulnérables que les adultes. N'importe quel jeune parent qui campe dans la salle d'attente du pédiatre aurait pu leur souffler cette conclusion révolutionnaire, mais passons.
Nos scientifiques envisagent aussi de s'attaquer -tiens-toi bien ma gueule- aux bactéries qui colonisent les puces de lit. En tuant les micro-organismes qui vivent sur les punaises, on aurait une chance d'affaiblir leurs défenses, et donc, peut-être, de les rendre moins coriaces. Idée : on peut aussi essayer de leur faire écouter des chansons tristes pour voir si ça leur fout le bourdon ?
Rappelons que l'on parle d'une bestiole qui mesure de 4 à 7 mm. On s'est bien foutu de nous ami lecteur, c'est évidemment la petite bête qui mangera la grosse.